Année des patients et de leurs droits
L’année 2011 a été consacrée « année des patients et de leurs droits ». Avant qu’elle ne se termine, il est temps de faire le point et de voir si le droit des usagers est devenu plus lisible et si la démocratie sanitaire a progressé ainsi que la bien traitance.
Force nous est de constater que les patients sont toujours très patients et que leurs droits sont toujours et encore mal reconnus, voire ignorés.
Les scandales continuent à se produire. Les expériences passées semblent n’avoir servi à rien ! L’affaire des huiles frelatées, le scandale de la vache folle, du sang contaminé…, tout cela continue. Le Mediator est en train de mettre bas le masque, après avoir tué trop de patients, toujours et encore innocents.
Les pouvoirs publics en 2011 ont supprimé tout crédit pour les actions dans le domaine de la promotion des droits des patients en ce qui concerne le tabac. Le résultat ne s’est pas fait attendre ! La consommation du tabac a augmenté. Le consommateur continue à être trompé. Les cigarettiers ciblent les jeunes qui sont une proie facile. Chaque jour dans le monde 80 000 à 100 000 jeunes deviennent addicts à la cigarette. Un jeune en bonne santé devient alors un patient atteint d’une maladie chronique que le professeur Dautzenberg appelle « maladie de dépendance tabagique ». Certains pays (Australie, Uruguay, US) ont réussi grâce à une politique efficace à diminuer la population de leurs fumeurs de 40%. La France lors du Plan Cancer mis en place par Chirac avait réussi à faire baisser le tabagisme en France. Le gouvernement Sarkozy par une politique au service des buralistes et des cigarettiers a permis la remontée du tabagisme en France. Les contribuables ont payé ces dernières années plus de 1,245 milliards aux buralistes (plus de 5 500€ pour chaque débitant !!).
Tout le monde dit que le tabagisme tue mais à force de le dire c’est devenu une banalité. Mais hélas une banalité meurtrière ! On laisse des criminels mettre en place auprès des jeunes, la plupart du temps innocents et fragiles, une addiction à un produit qui les tuera une fois sur deux avant de prendre la retraite ou de pouvoir profiter d’une vie bien remplie.
Le crime demeure pour le moment impuni car l’auteur ne peut pas être poursuivi. L’Etat lui a permis en effet d’éviter la responsabilité en la déplaçant : c’est le fumeur qui est rendu coupable et responsable de la maladie qu’on lui a inoculée !
Le cigarettier, avec la complicité du buraliste et de l’Etat, rend un jeune addict. Ce jeune va devenir alors un adulte malade, atteint de la maladie de la dépendance tabagique.
Arrivé à 60 ans, une fois sur deux, il décèdera d’un cancer, d’une insuffisance respiratoire, d’un infarctus… ou de toute autre pathologie directement liée à sa maladie du tabac.
En 2011, les patients malades du tabagisme ont été plus nombreux qu’en 2010 (+2%). Leurs droits n’ont donc pas été respectés.
Qui fera cesser ce crime organisé ? Qui mettra un terme à ce génocide ?
Attali a proposé d’interdire purement et simplement le tabac.
Qui fera respecter les droits des patients ? Qui assurera la réparation de leurs dommages ?
La ligue contre le cancer a proposé de faire payer les tueurs (campagne tueurs-payeurs www.tueurs-payeurs.com ). Qui l’écoutera ?
Tabac et Liberté continuera pour sa part à informer en attendant que la vérité sur la maladie de la dépendance tabagique soit faite. Alors les responsables seront reconnus non seulement comme responsables mais aussi comme coupables. Ce jour-là, la maladie tabagisme commencera à être éradiquée. Les droits des patients seront mieux respectés. Le monde sera meilleur.