La nicotine

Ce chapitre « La nicotine » est constitué de 2 pages :

> Page 1 : Qu’est-ce que la nicotine (ci-dessous)
> Page 2 : La substitution nicotinique

La nicotinestructure-de-la-nicotine

Beaucoup d’idées reçues au sujet de la nicotine restent, encore aujourd’hui, bien ancrées dans le grand public influencé par les campagnes anti-tabac menées depuis des années, et parfois même chez certains professionnels de santé. En effet, cette substance a, à tort, été désignée comme le principal facteur de danger du tabac, alors que ceux-ci ne sont dus qu’aux substances générées par la combustion de celui-ci. En terme de danger, la nicotine est à classer au même rang que la caféine.

Michael Russell, pionnier de la tabacologie et premier défenseur de la réduction du risque tabagique, affirmait d’ailleurs dès 1975 que « les gens fument pour la nicotine, mais meurent des goudrons ».

Si la nicotine est effectivement l’un des éléments qui contribue à créer et maintenir l’addiction à la cigarette de tabac, c’est aussi le composant qui, présent dans les liquides pour la vape, permet d’arrêter de fumer  en compensant l’effet de manque (de la même manière qu’avec les substituts nicotiniques, patch, inhalateurs, gommes…).

La nicotine est donc ici la solution, et non le problème.


Qu’est-ce que la nicotine ?

La Nicotine est uplants-de-tabacne substance alcaloïde présente naturellement dans nombre de plantes de la famille des solanacées comme les tomates, aubergines, pommes de terre… Mais c’est dans les feuilles du plant de tabac (Nicotiana tabacum) qu’on la trouve dans les plus grandes concentrations.

D’où vient la nicotine utilisée dans les e-liquides ?

Tout comme la nicotine utilisée dans les substituts nicotiniques vendus en pharmacie, elle est obtenue par extraction à partir de feuilles de tabac avant d’être purifiée pour obtenir le « grade pharmaceutique ».

Des recherches sont par ailleurs menées pour créer une nicotine synthétique, mais celle-ci reste d’un coût prohibitif pour l’instant par rapport à celle naturelle et obtenue par extraction.

Dans les liquides pour vaporisateurs personnels, son taux est le plus souvent exprimé en milligramme par millilitre (mg/ml), ou parfois en pourcentage. (Exemple d’équivalence : 6 mg/ml = 0,6%)

Quels sont les effets de la nicotine ?

La nicotine est une substance psycho-active qui agit, dans le cerveau, sur le système de la récompense. Elle a un effet psychostimulant et favorise la libération, entre autres, de dopamine (encore appelée « Hormone du plaisir ») au niveau du système nerveux central. Si la nicotine, dans la cigarette traditionnelle, est bien l’élément principal créant la dépendance, c’est surtout parce qu’elle y est inhalée dans un cocktail l’associant à d’autres substances exacerbant ses effets, contenues naturellement dans la fumée, ou à des additifs qui y ont été rajoutés dans ce but.  C’est aussi dû au fait, qu’avec la cigarette classique, la nicotine arrive au cerveau de façon massive et rapide (sous forme de « shoots » ou de « pics »).

A l’opposé, dans la vape et utilisé sans autre substance intensifiant ses effets et sans les « shoots » évoqués ci-dessus, c’est l’élément qui permet de sortir du tabagisme sans ressentir d’effets de manque.

Un autre effet de la nicotine est de provoquer le « Throat-Hit ». Il s’agit de la sensation de contraction de la gorge lors de l’inhalation de la fumée, connue et recherchée par le fumeur, et qui est un autre facteur de la dépendance au tabac fumé. Dans la vape, l’apport de nicotine permet donc aussi au vapoteur de conserver cette sensation à laquelle il était habitué lorsqu’il était fumeur, mais sans inhaler les substances toxiques issue de la combustion du tabac.

La nicotine est-elle dangereuse ?

Aux doses auxquelles la nicotine est absorbée par le fumeur ou le vapoteur, son usage ne présente aucun danger. Et il faut couper court au mythe qui prétend que l’on s’exposerait à un risque de surdosage en cas d’utilisation de liquides aux concentrations élevées, ou s’il y a usage simultané d’un patch. Les utilisateurs pratiquent d’ailleurs inconsciemment « l’auto-titration« , (un phénomène que l’on peut comparer à la satiété), qui fait qu’ils adaptent et régulent naturellement leur consommation pour satisfaire leur besoin en nicotine. (Pour une information plus complète sur le sujet, lire notre page « La substitution nicotinique » )

Pas de danger majeur non plus en ce qui concerne la concentration de nicotine contenue dans les e-liquides, même si la présence d’un logo « tête de mort » sur les flacons pourrait le laisser supposer (La réglementation imposant la présence de ce pictogramme est d’ailleurs en cours de révision).

Il est toutefois conseillé de manipuler ces liquides avec précaution, de se laver les mains en cas de contact, et de stocker les produits dans leur emballage d’origine et en lieu sûr.

 

Les Sels de nicotine

Les « sels de nicotine » sont une innovation récente, dans le domaine des liquides à vaper.
En comparaison avec la nicotine classique, dont étaient additionnés tous les e-liquides jusqu’à récemment, ces sels de nicotine ont une forme plus proche de la nicotine naturelle.
 
De hautes concentrations de nicotine peuvent être nécessaires, pour apporter une compensation suffisante à certains fumeurs et leur permettre d’abandonner le tabac fumé sans sensation de manque. Mais avec des taux élevés, le « throat hit » que provoque la nicotine classique peut devenir trop irritant pour certains. En raison de ce désagrément, ils sont contraints de se limiter à utiliser des taux bas, mais qui leur seront insuffisants pour leur permettre une substitution nicotinique satisfaisante.
Les « sels de nicotine » ont pour particularité et intérêt de rendre ce hit bien moins irritant qu’avec la forme habituelle et à dosage égal. En conséquence, ils facilitent l’usage de concentrations plus élevées et permettent une meilleure compensation nicotinique.

Ces liquides aux sels de nicotine à taux plus élevés permettent en outre, de mieux anticiper et de moins vapoter, dans des situations où cela n’est pas autorisé, de réduire sa consommation de liquide et de batterie, et permettent l’utilisation d’un dispositif de vapotage plus réduit.

Des dispositifs spécifiques, pour les sels de nicotine

 

 
 
*Il est signaler qu’apparaissent aujourd’hui sur le marché de nouveaux modèles de cigarettes électroniques, spécialement adaptés pour ces liquides. Appelés « Pod mod », ces dispositifs sont généralement « tout en un » et dotés d’une cartouche (ou « pod ») rechargeable pour certains modèles, ou à usage unique pour d’autres. De formats particulièrement réduits, ils sont pourtant très efficace, grâce aux sels de nicotine et pratiques d’usage.

Attention toutefois à ne pas généraliser le remplacement de la nicotine classique par des liquides aux sels de nicotine. En phase de découverte de la vape et souvent parce qu’insuffisamment conseillés sur le bon usage de celle-ci, certains débutants peuvent éprouver quelques désagréments, et notamment ne pas supporter un hit qu’ils ressentent trop fortement. Le recours aux sels de nicotine peut alors sembler être la solution et leur est souvent trop rapidement conseillé, sans avoir au préalable cherché à rectifier et mieux adapter leur façon de vapoter. Car il faut garder à l’esprit que pour beaucoup d’ex fumeurs, le hit reste indispensable pour retrouver des sensations les plus proches possibles de celles connues lorsqu’ils fumaient, et est en conséquence un gage de réussite de leur arrêt du tabac.

Le recours à des liquides aux sels de nicotine n’est donc à envisager qu’en dernier recours, et plus particulièrement à réserver pour des personnes nécessitant de hauts taux de nicotine tout en étant affectés d’irritations des voies respiratoires ou pulmonaires.
En phase d’apprentissage et d’adaptation au vapotage, une bonne information des nouveaux utilisateurs concernant la bonne manière de vapoter, sur les effets déroutants possibles et sur les bonnes manières d’y remédier est indispensable, avant d’envisager un recours aux sels de nicotine.

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